Boite à outils locale, spécifique à la Martinique et aux Antilles

Le présent article propose des outils locaux pour la prise en compte de la biodiversité dans les aménagements. Vous pouvez aussi retrouver les outils nationaux en cliquant sur cet onglet.

Guide « Projets d’aménagements et chauves souris »

En 2021, un guide sur la prise en compte des chiroptères dans les projets d’aménagements en Martinique, commandé par la DEAL et réalisé par le bureau d’études Biotope en partenariat avec le PNRM, la CTM, la SFEPM, le CNRS, la FREDON, des sociétés privées de gestion des chauves-souris dans les bâtiments et Ardops Environnement, a été publié.

Cliquer ici pour consulter le

.

Eolien et biodiversité

  • Note à destination des porteurs de projet pour l’éolien en Martinique
Les chauves-souris ou chiroptères et les oiseaux, espèces protégées, sont potentiellement fortement impactées par les parcs éoliens, en particulier par le petit éolien. Au titre de la réglementation ICPE, le petit éolien n’est désormais soumis qu’à une simple déclaration, sans nécessité d’étude d’impact. Or en l’absence de dérogation espèce protégée, toute destruction d’espèce protégée constitue une infraction.

Un courrier d’information de la DEAL Martinique aux porteurs de projets éoliens est donc disponible ici (

), et transmis lors de la déclaration du projet pour alerter le porteur de projets sur la protection de ces espèces et pour sécuriser juridiquement et financièrement son projet.

Étude de la persistance des cadavres d’oiseaux sous les éoliennes de Guadeloupe (Levesque Birding Enterprise/DEAL Guadeloupe, 2018)
NB : Cette étude réalisée en Guadeloupe est adaptable à la Martinique, qui bénéficie du même environnement.
La réglementation française prévoit que les parcs éoliens terrestres en fonctionnement doivent faire l’objet de suivis environnementaux réguliers tout au long de leur exploitation afin de vérifier le niveau d’impact qu’ils génèrent sur les oiseaux et les chiroptères, et, le cas échéant, apporter des réponses correctives. Ces suivis doivent être réalisés selon une périodicité réglementaire et une méthodologie fixée dans un protocole national. Cependant, une première analyse de la DEAL, a montré que ce protocole nécessite des adaptations aux espèces, à leurs périodes de sensibilité et au climat de la Guadeloupe.

  • Données et rapports disponibles

Les données brutes des études d’impact et des suivis environnementaux doivent être versées sur DEPOBIO par l’exploitant.
Attention toutefois, DEPOBIO n’est pas encore tout à fait compatible avec le protocole de suivi environnemental des parcs éoliens, le protocole demande que les données du suivi soient envoyées au MNHN (Museum National d’Histoire Naturelle) à l’adresse suivante : https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/versement/. Toutes les données existantes depuis le 01 juin 2018 doivent être saisis via cette plateforme.

En ce qui concerne les rapports de suivis environnementaux, selon la CASA (Commission d’accès aux documents administratifs), il s’agit de documents communicables à toutes personnes qui en feraient la demande (cf. avis 20160465 Séance du 31/03/2016).
Les rapports de suivis environnementaux disponibles à la DEAL et consultables à la demande sont :

  • Suivi environnemental, année 1, Parc éolien GRESS, juin 2019-août 2020 (sur demande au service SREC de la DEAL Martinique)
  • Rapport de stage de Pauline Bascole (partie 3 sur l’impact des éoliennes) :

Vous pouvez également retrouver les données et études disponibles concernant les chauves souris sur leur page dédiée et sur celle dédiée aux oiseaux ici.

Valorisation des plantes locales dans les aménagements

Avec pour objectif de valoriser la flore locale, la DEAL a réalisé un guide pour les aménageurs. Ce travail vise plusieurs objectifs : le premier consiste à inciter à utiliser davantage la flore native qui participe à l’identité culturelle antillaise ; le second, du point de vue paysager, incite à la diversité plutôt qu’à l’uniformisation ; le troisième est d’ordre écologique car la diversité favorise l’adaptation aux changements.

Pour consulter ce guide, cliquer sur ce lien.

Pollution lumineuse et biodiversité

La biodiversité nocturne doit être appréhendée dans les projets d’aménagement : l’arrêté ministériel du 27 décembre 2018 relatif aux nuisances lumineuses encadre les installations d’éclairage. Celui-ci a notamment pour objectif de réduire l’incidence de l’éclairage artificiel sur la biodiversité en encadrant par des prescriptions techniques et temporelles les installations d’éclairage publiques et privées.

  • Webinaire « Rallumons les étoiles pour sauver la nuit »
    A l’occasion de la Fête de la Science 2020, coordonnée en Martinique par le Carbet des sciences, s’est tenu un webinaire « Rallumons les étoiles pour sauver la nuit », consacré à la pollution lumineuse. Ce webinaire a été l’occasion d’aborder les différents impacts de l’éclairage artificiel nocturne.
    Cliquer sur les liens suivants pour accéder aux présentations : lien 1, lien 2.
  • Fiches « AUBE »
    Consulter les fiches « AUBE », faites par le CEREMA, qui incitent à concevoir l’éclairage différemment, par l’intégration conjointe des enjeux de biodiversité, d’usage et d’économie d’énergie.
    La pollution lumineuse est un fléau pour les tortues marines. La nuit, lorsqu’elles sortent de la mer pour venir pondre sur les plages martiniquaises, les tortues sont désorientées par les nombreuses sources de lumière présentes sur le littoral (lampadaires, phares de voitures, bâtiments, …). En plus de perturber la réalisation de la ponte, les lumières attirent les tortues marines qui se retrouvent parfois à traverser les routes de bord de plage et qui sont malheureusement percutées par des véhicules ou qui meurent de déshydratation, notamment pour les nouveaux-nés.

Restaurants et tortues marines

Afin de prendre en compte la préservation des sites de ponte de tortues marines à l’échelle du territoire, tout en permettant une activité notamment de restauration sur les plages, un travail a été mené par la DEAL et l’ONF, en tant qu’animateur du Plan National d’Actions pour la sauvegarde des tortues marines.

Le travail préparatoire à une stratégie locale a été réalisé via deux stages de fin d’études :
- le stage de Lara Mornet à l’ONF en 2021.
Le rapport est disponible ci-dessous.

La synthèse est disponible ci-dessous.

- le stage de Géraldine Deltoy à la DEAL en 2022. Le rapport de stage est disponible ci-dessous.

Leurs travaux ont permis d’aboutir à une carte prenant en compte les enjeux tortues marines et l’aléa "sargasses" et "érosion". Cette carte est téléchargeable ci-dessous, ainsi que le tableau listant les sites de ponte de tortues marines en 4 niveaux de priorité.

Une couche SIG présentant les polygones avec les priorités des plages est aussi disponible sur demande à la DEAL Martinique dans le cadre d’études environnementales ou pour l’élaboration des PLU, en adressant votre demande à p-speb.deal-martinique@developpement-durable.gouv.fr

Enfin ces travaux ont permis à la DEAL de définir une stratégie interne utilisée dans le cadre des AOT (Autorisation d’Occupation Temporaire) du DPM (Domaine Public Maritime). Cette stratégie est téléchargeable ci-dessous.

stratégie en cours de rédaction

Un flyer à destination des personnes souhaitant s’installer pour faire de la restauration sur les plages, sera bientôt disponible et résumera les prescriptions faites en fonction de l’enjeu lié aux tortues marines de la plage concernée.

Gestion des sargasses et tortues marines

Les plages de Martinique sont connues pour abriter des sites de ponte majeurs de trois espèces de tortues marines. Ces espèces sont protégées et menacées d’extinction d’après la liste rouge de l’UICN. Les pontes ont lieu des mois de mars à octobre chaque année. Les éclosions, qui se produisent deux mois après la ponte, peuvent donc être observées jusqu’en décembre.

Tortue juvénile prise au piège par les sargasses
Tortue juvénile prise au piège par les sargasses | ©J.Gresser

D’autre part, des sargasses sont susceptibles de s’échouer sur les plages de Martinique, nécessitant, selon le volume et les enjeux sanitaires, des opérations de ramassages.

Il convient donc de concilier au mieux les enjeux de ramassage de ces sargasses avec ceux de la protection des nids des tortues marines.

- Afin d’établir des modes de ramassage de sargasses sans impacts sur les sites de ponte, consulter le .
 

Iguanes des petites Antilles et visite de l’îlet Chancel

La DEAL a édité en 2022, un flyer pour rappeler les bonnes pratiques pour la visite de l’îlet Chancel. Il est téléchargeable ci- dessous.

Vous retrouverez aussi un panneau explicatif sur l’îlet pour une visite réalisée tout en préservant cette espèce protégée !

Panneau sur l'ilet Chancel

Partager la page