Les EcoQuartiers

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Un EcoQuartier doit respecter les principes du développement durable :

  • Promouvoir une gestion responsable des ressources
  • S’intégrer dans la ville existante et le territoire qui l’entoure
  • Participer au dynamisme économique
  • Proposer des logements pour tous et de tous types participant au « vivre ensemble » et à la mixité sociale
  • Offrir les outils de concertation nécessaires pour une vision partagée dès la conception du quartier avec les acteurs de l’aménagement et les habitants.

Une fois ces grands principes énoncés, il est toutefois indispensable d’adapter la réalisation de l’EcoQuartier aux caractéristiques de son territoire. L’EcoQuartier a donc la particularité de s’appuyer sur les ressources locales, qu’elles soient paysagères, urbaines, humaines ou environnementales.

Plutôt que de parler de « territoire d’exception », l’EcoQuartier est un levier vers la ville durable, même si contraint par le fonctionnement même de la ville.
Un EcoQuartier doit se poser en modèle, en précurseur. Il est à la « bonne » échelle pour réinventer la ville. Il est l’occasion de structurer les filières, d’organiser la concertation. Il n’est pas seulement un objet mais bien le produit d’une démarche.
La co-construction est en effet essentielle et intrinsèque au projet : les EcoQuartiers doivent être désirés. Ils doivent répondre aux attentes du plus grand nombre pour éviter l’« effet vitrine » avec seulement des constructions très avantgardistes pouvant conduire à des rejets ultérieurs du projet. Enfin, l’EcoQuartier doit être issu de compromis entre tous les acteurs concernés, dont le cas échéant, les futurs habitants, les riverains, les acteurs économiques…

Les 10 commandements à mettre en pratique :

  • La voiture, tu partageras,
  • A pied, en vélo et en transports en commun, tu te déplaceras,
  • La diversité des services et des activités, tu favoriseras,
  • En concertation avec les autres, tu agiras,
  • La mixité sociale, tu assureras,
  • L’énergie, tu économiseras et réutiliseras,
  • L’eau tu économiseras et du réutiliseras,
  • Bio, tu consommeras,
  • Les déchets, tu recycleras et tu maitriseras,
  • La biodiversité, tu respecteras

Les appels à projet du Gouvernement :

À l’échelle du quartier, le Gouvernement a lancé, en octobre 2008, le premier appel à projets ÉcoQuartier afin de rassembler les projets de qualité au sein d’un club opérationnel, de les valoriser et de permettre la diffusion de bonnes pratiques. Toutes les collectivités porteuses de projets d’aménagement durable ambitieux, peu importe la taille et le type de ville pouvaient participer.
Les dossiers étaient jugés sur les aspects techniques de l’aménagement durable, l’eau, les déchets, la biodiversité, la mobilité, la sobriété énergétique et les énergies renouvelables, la densité et les formes urbaines, l’éco-construction.
Un deuxième appel à projets ÉcoQuartier a été lancé en janvier 2011, pour des résultats attendus à l’été 2011.??Outre le Grand Prix National, le palmarès 2011 comportera des prix spéciaux qui cibleront des territoires stratégiques ou récompenseront des projets innovants en termes d’aménagement durable ; ils sont baptisés « ville moyenne », « milieu rural » et « renouvellement urbain ».
En Martinique, le projet Bon Air EcoQuartier Caribéen concourt en 2011 à l’appel à projet national pour les EcoQuartiers. Cette année 393 ont été validés et l’outremer s’est fortement mobilisé avec 13 dossiers présentés. Le projet de Fort de France est proposé à 2 palmarès : « renouvellement urbain » et « qualité du projet à la vie de quartier ». Il est en concurrence avec une vingtaine d’autres projets sur chaque catégorie notamment avec des projets réunionnais.

Le projet Bon Air EcoQuartier Caribéen

Historique et contexte général :
Ancienne propriété de la Société Immobilière Martiniquaise (SIMAR), la Cité Bon Air a été achevée en 1965 et vendue en partie aux occupants dans les années 80. Aujourd’hui, les immeubles, les parties communes et les espaces extérieurs présentent un état de dégradation manifeste.

En 2006, la Ville de Fort de France a décidé d’intervenir pour revaloriser le quartier et l’intégrer dans une démarche de développement durable. Le nouveau projet d’aménagement urbain de Bon Air constituera le premier Eco-quartier de la Caraïbe.

Cette opération de rénovation s’inscrit dans le cadre de la rénovation urbaine de la ville de Fort de France piloté par le Groupement d’Intérêt Public du Grand Projet (GIP-GPV). Il a reçu le soutien de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) en janvier 2008. Le 11 juin 2010, la Convention 994 est signée par l’ensemble des partenaires pour définir les modalités de financement et de réalisation des travaux sur 5 ans.

La cité Bon Air en quelques chiffres :

  • Un site de 4,4 Ha
  • Un emplacement à 600mètres de la rocade et à 1km de la Savane
  • 518 habitants à reloger
  • 40% de chômeurs et 40% des habitants âgés de plus de 55 ans

Les objectifs généraux du projet :

  • Promouvoir la participation des habitants au projet.
  • Mettre en œuvre un chantier à faible impact (démolition, construction, valorisation des déchets).
  • Intégrer le projet dans l’environnement du site, prendre en compte la topographie (développer des bassins de rétention des eaux de ruissellement).
  • Créer et préserver des espaces publics de qualité (bâtiments collectifs, parking sous bâtiments, promenades arborées).
  • Intégrer les principes d’éco-construction lors de la conception du projet (choix des matériaux, orientation des bâtiments, optimisation d’isolation et de ventilation, panneaux solaires, récupération des eaux de pluie…).
  • Créer de la mixité fonctionnelle Habitat / Activité / Loisirs (aire de jeux, services de proximité, activités en rez-de-chaussée des immeubles…).

Télécharger la vue en plan de l’aménagement de la cité BON AIR et la perspective de la cité BON AIR

Les axes centraux du projet :

Premier Eco-quartier de la Caraïbe :
Il s’agit d’une démarche environnementale innovante à travers la prise en compte, dans la conception du quartier et du bâti, du développement durable, à la fois source d’énergie et de qualité de vie. Le projet Bon Air a donc à ce titre, un caractère expérimental reconnu par l’ensemble des partenaires.

  • un chantier à faible impact environnemental (récupération et recyclage des matériaux de déconstruction en fin de vie).
  • une économie de ressources (énergie, eaux, matériaux)
  • une implication de la population pour mettre en œuvre une dynamique participative (modérer la consommation d’eau et d’électricité, inciter à l’action autour du projet…)
  • une utilisation des ressources naturelles (eau de pluie, énergie solaire)
  • une utilisation des matériaux locaux
  • une architecture écologique adaptée à notre climat et à notre situation géographique (construction parasismique, éclairage naturel, optimisation de l’isolation et de la ventilation, choix de produits écologiques)
  • des déplacements mécanisés minimisés en visant à rapprocher l’activité, l’habitat et les loisirs
  • des territoires agricoles et des espaces verts préservés par la densification de l’urbain
  • des espaces verts moins couteux à l’entretien
  • une conception du bâti en harmonie avec notre mode de vie

Un espace résidentiel équilibré :

  • 500 logements neufs dont 320 logements en collectifs sociaux et 180 logements en collectifs non aidés
  • une mixité sociale et générationnelle
  • une mixité fonctionnelle : logements, activités, loisirs et équipements de proximités

Un cadre de vie équipé et structuré :

  • des services de proximité pour les habitants de la Cité Bon Air et pour l’ensemble du quartier
  • des parkings intégrés aux immeubles
  • une nouvelle liaison vers le Transport en Commun en Site Propre (TCSP)
  • des espaces publics :
    • une place publique, lieu de centralité et de rencontres
    • un square en belvédère sur des terrains en pente
    • un cheminement piéton
  • un patrimoine architectural du quartier valorisé (réhabilitation du Manoir en un espace dédié à la musique)
  • une résidence pour personnes âgées
  • une maison de la petite enfance
  • une ludothèque

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