Connaissances des EEE animales
Bilan des espèces introduites à la Martinique
La faune présente en Martinique est composée de quelques centaines d’espèces dont plusieurs sont exotiques (qui ne sont pas présentes à l’origine sur le territoire ou qui ont été apportés par l’homme sur la Martinique). Parmi ces espèces exotiques, une petite quarantaine sont des EEE (données UICN).
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Certaines EEE sont présentes sur le territoire depuis très longtemps, comme les rats (Rattus rattus) introduits au XVII siècle alors que d’autres ont une introduction très récente, par exemple le pléco (Hypostomus robinii) introduit en 2018. Les EEE sont introduites soit de manière accidentelle (lors d’échanges internationaux, via des containers ou des eaux de ballast par exemple), soit volontaire comme agents de lutte contre des espèces nuisibles ou récemment comme animaux de compagnie.
Les conséquences des EEE animales sont multiples et peuvent être d’ordre écologique, économique et/ou sanitaire :
- d’un point de vue écologique, les EEE peuvent entrer en compétition avec les espèces locales, que ce soit pour l’habitat, les ressources alimentaires ou la reproduction (hybridation). Elles peuvent également transmettre des maladies et avoir un impact sur les écosystèmes, par exemple par consommation de la flore indigène ;
- d’un point de vue économique, les EEE peuvent engendrer des pertes importantes dans plusieurs filières comme la pêche ou l’agriculture, en plus de dégrader certaines infrastructures (bâtis, routes, etc.) ;
- d’un point de vue sanitaire, les EEE peuvent transmettre des maladies, entraîner des allergies à cause de venins ou de toxines, ou présenter des risques de piqûres, de morsures ou d’attaques.
Consulter ici le
Les EEE problématiques
Parmi les 145 EEE interdites en Martinique, une quarantaine est déjà présente sur le territoire. Il est généralement admis que les espèces introduites ont toutes, à des degrés divers, un effet perturbateur sur le fonctionnement et la biodiversité des écosystèmes dans lesquels ils sont introduits. Les connaissances manquent parfois pour évaluer correctement la nature et l’importance de cet effet (AEVA, Lorvelec et al. 2001).
En revanche, certaines EEE sont largement répandues en Martinique et leurs impacts bien connus :
- L’iguane rayé (ou commun, ou vert, Iguana iguana)
Pour connaître plus en détails les impacts de l’iguane rayé et savoir quoi faire en cas d’observation, consulter ici le
Pour en savoir plus sur l’iguane commun et l’utilisation de nids artificiels, consultez le .
Pour en savoir plus sur l’iguane commun et l’utilisation de la photo-identification, consultez le .
- Les mammifères : le rat (Rattus rattus) et la mangouste (Urva auropunctata)
Ces deux espèces causent des dommages importants à la faune locale, notamment en prédatant les œufs des tortues marines, des iguanes des petites Antilles ou du moqueur à gorge blanche, espèces protégées. Des opérations de dératisation et de capture de mangouste sont régulièrement réalisées en Martinique.
Pour en savoir plus, consulter la page Actions de lutte contre les EEE.
- Le gecko tokay (Gekko gecko)
Pour en savoir plus sur le gecko tokay, consulter l’.
- Le pléco (Hypostomus robinii)
Pour en savoir plus sur la répartition du pléco en Martinique, consulter l’étude suivante :Consultez également l’article suivant :
- L’écrevisse à pinces rouges (Cherax quadricarinatus)
Pour en savoir plus sur la situation de l’écrevisse à pinces rouges en Martinique, consulter les études suivantes :
- La tortue de Floride (Trachemys scripta elegans)
Pour en savoir plus sur la tortue de Floride en Martinique, consulter l’étude suivante :
- Le gymnophthalme d’Underwood et les amphibiens
Le Gymnophthalme d’Underwood (Gymnophthalmus underwoodi), largement répandu dans la Caraïbe et en Amérique, a été introduit accidentellement en Martinique dans les années 1990. Il concurrence et menace le Gymnophthalme de plée (Gymnophthalmus pleii), endémique de la Martinique.
Deux espèces de scinax ont été importées en Martinique par le transport maritime : la scinax des maison (Scinax ruber) en 1997 et la scinax x-signée (Scinax x-signatus) à la fin des années 2000. Elles cohabitent avec l’éleuthérodactyle de la Martinique (Eleutherodactylus martinicensis), une espèce endémique des îles du centre des Petites Antilles et dont le statut de conservation est " quasi menacée". Compte tenu de leur taille similaire et de la fréquentation des mêmes habitats, une concurrence pour les ressources alimentaires et l’espace pourrait s’installer, aux dépens de l’éleuthérodactyle de la Martinique.
Pour en savoir plus :
Consulter ici notre page sur les actions de lutte mises en place contre les EEE !
Guide des espèces animales exotiques envahissantes de Martinique
Face à la menace que représentent les EEE animales, la DEAL a réalisé un guide à destination du grand public. L’objectif est de sensibiliser le grand public à la problématique et de présenter sous forme de fiches les 26 espèces exotiques envahissantes les plus problématiques et leurs impacts.
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23 décembre 2024
bonjour,je viens vers vous par ce mail,passionner de reptiles toutes espèces confondue, ,a était propriétaire de certain de ces individus pendant plus de 30 ans,en possession de l'agrément d'élevage,voudrais savoir si il serait possible d'avoir des coordonnées pour un contact pour une demande de postulation dans le domaine de la préservation des iguanes endémique de la Martinique (IGUANA DELICATISSIMA) et ainsi que du reste de ça faune, voir si il serais possible d'envisager un poste sur ce territoire pour la protection, préservation et reproduction de ces reptiles si fascinant,cordialement.