Les programmes de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine

Programme de Développement et de Renouvellement Urbain (PDRU) de Fort de France.

Historique et contexte général :
Grâce aux 41 millions d’euros de subventions, le plan de relance de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) a donné un coup d’accélérateur au programme de rénovation de la ville de Fort de France, déjà bien engagée dans un processus ambitieux de politique de la ville.

La Convention 112 signée le 19 novembre 2005 définit les modalités de financement avec une obligation d’engagement des crédits et donc de réalisation des opérations qui portent sur une programmation de travaux globale de 150 millions d’euros sur 6 ans, avec 66 opérations à réaliser.
Conformément aux objectifs de la loi du 1er Aout 2003, il s’agit d’améliorer
le fonctionnement urbain des quartiers concernés en valorisant le parc immobilier existant, en retissant de la mixité et du lien social et en générant de l’activité économique.

Les objectifs généraux du projet :

  • Associer les habitants dans le cadre de la démocratie participative pour que les habitants comprennent mieux cette rénovation urbaine.
  • Repeupler les quartiers pour inciter les martiniquais à réinvestir leur ville capitale, en améliorant le cadre de vie, la qualité de l’offre de logements et en favorisant la mixité sociale.
  • Dynamiser l’économie foyalaise pour revitaliser la ville avec une animation commerciale en centre ville.
  • Préserver et valoriser le patrimoine pour redonner aux monuments une fonction dans le quartier.
  • Allier l’urbain au développement durable pour respecter l’environnement et le droit aux ressources des générations futures.

Les axes centraux du programme de Développement et de Renouvellement Urbain (PDRU)  
3 territoires prioritaires d’intervention avec 35 000 habitants concernés :

  • Le Centre ville : renforcer la vocation résidentielle de la ville
  • Dillon : améliorer la qualité de l’habitat
  • Floréal : résidentialiser les immeubles
    Exemples d’opérations d’aménagement ou de rénovation urbaine :
  • Démolition à Floréal-Godissard (bâtiment orchidées / SIMAR)
  • Constructions neuves (260 LLS et 200 PLS) dans le périmètre ville basse
  • 300 réhabilitations
  • Résidentialisation de 2300 logements
  • Aménagements et la sécurisation d’espaces publics (la Savanne, le Parc Floral, la Cour Fruit à Pain…)
  • Requalification des rues en centre ville, les cheminements piétons, le reprise des réseaux
  • Désenclavement des quartiers et l’amélioration de la voirie de desserte
  • Requalification d’îlots anciens dégradés : démolition, curetage, restructuration de la trame viaire, création d’îlots.
  • Réhabilitation et la création d’écoles
  • Création d’équipements pour la petite enfance, la réhabilitation et la modernisation des services de proximité, la réalisation d’équipements sportifs et culturels.

Exemple de réalisations achevées ou en chantier (fiches opérations)

  • Etude préalable d’aménagement de l’ilot Orchidées à Floréal
  • Aménagement et résidentialisation des cœurs d’ilots S.I.MAR à Floréal
  • Réhabilitation et mise en valeur de la Savane
  • Réhabilitation du Parc Culturel Aimé Césaire (parc floral) Phase 1 et 2
  • Réhabilitation du Parc Culturel Aimé Césaire (parc floral) Phase 3
  • Piétonisation et réfection des voiries de la rue Jacques CAZOTTE
  • Réhabilitation des axes de circulations et réseaux de Morne Abélard
  • Résidentialisation à Dillon

Répartition des financement par nature d’opération

Nature d’opération Pourcentage
Démolition de logements sociaux 1%
Construction de logements sociaux 29%
Requalification d’îlots anciens dégradés 7%
Réhabilitation 2%
Résidentialisation 7%
Aménagements 39%
Equipements et locaux associatifs 12%
Ingénierie et conduite de projet 4%
TOTAL du Plan de Développement et
de Rénovation Urbaine
100% (150 696 765 euros)

Répartition des financements entre les partenaires :
Les financements de ce programme fédèrent les apports de l’Agence Nationale pour le Rénovation Urbaine (41 236 588 euros sans le plan de relance et 48 890 000 euros avec le plan de relance du 19/06/2009), du Fonds européen de développement régional (FEDER), de l’Etat, de la Ville, de la Région et du Département, des bailleurs sociaux et de la Caisse des Dépôts.

Partenaires Répartition
Agence Nationale pour le Rénovation Urbaine 27%
Europe 21%
Bailleurs Sociaux 19%
Ville de Fort de France 10%
Etat 9%
Département 5%
Autres partenaires 2%
Caisse des Dépôts et Consignations 1%

Les 9 acteurs du Plan de Développement et de Renouvellement Urbain de Fort de France :

  • L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU)
  • La ville de Fort de France
  • L’Etat représenté par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL)
  • Le Groupement d’Intérêt Public du Grand Projet de Ville (GIP GPV)
  • La Société d’économie mixte d’aménagement de Fort-de-France (SEMAFF)
  • La Société Immobiliére de la MARtinique
  • Société Martiniquaise H.L.M. (SMHLM)
  • Association Foncière Logement
  • Caisse des Dépôts et Consignations

Le Projet d’Aménagement Urbain « Bon Air, éco quartier caribéen »

Le projet Bon Air, Eco-quartier caribéen a pour vocation de devenir le premier Eco-quartier de la Caraïbe.

Historique et contexte général :

Ancienne propriété de la Société Immobilière Martiniquaise (SIMAR) , la Cité Bon Air a été achevée en 1965 et vendue en partie aux occupants dans les années 80. Aujourd’hui, les immeubles, les parties communes et les espaces extérieurs présentent un état de dégradation manifeste.
En 2006, la Ville de Fort de France a décidé d’intervenir pour revaloriser le quartier et l’intégrer dans une démarche de développement durable. Le nouveau projet d’aménagement urbain de Bon Air constituera le premier Eco-quartier de la Caraïbe.
Cette opération de rénovation s’inscrit dans le cadre de la rénovation urbaine de la ville de Fort de France piloté par le Groupement d’Intérêt Public du Grand Projet (GIP-GPV). Il a reçu le soutien de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) en janvier 2008. Le 11 juin 2010, la Convention 994 est signée par l’ensemble des partenaires pour définir les modalités de financement et de réalisation des travaux sur 5 ans.
Cette opération ambitieuse de reconstruction vise à transformer cette cité dégradée et enclavée en quartier résidentiel, respectueux de l’environnement, doté d’un cadre de vie équipé et structuré. Pensé comme un nouveau quartier central, l’enjeu de cet éco-quartier est de rapprocher l’habitat, l’activité et les loisirs pour limiter les déplacements motorisés.

La cité Bon Air en quelques chiffres :

  • Un site de 4,4 Ha
  • Un emplacement à 600mètres de la rocade et à 1km de la Savane
  • 518 habitants à reloger, 318 logements à déconstruire, 500 logements à construire
  • 51% des habitants résidant de la cité bon Air depuis plus de 35 ans
  • 40% de chômeurs et 40% des habitants âgés de plus de 55 ans

Les objectifs généraux du projet :

  • Promouvoir la participation des habitants au projet.
  • Mettre en œuvre un chantier à faible impact (démolition, construction, valorisation des déchets).
  • Intégrer le projet dans l’environnement du site, prendre en compte la topographie (développer des bassins de rétention des eaux de ruissellement).
  • Créer et préserver des espaces publics de qualité (bâtiments collectifs, parking sous bâtiments, promenades arborées).
  • Intégrer les principes d’éco-construction lors de la conception du projet (choix des matériaux, orientation des bâtiments, optimisation d’isolation et de ventilation, panneaux solaires, récupération des eaux de pluie…).
  • Créer de la mixité fonctionnelle Habitat / Activité / Loisirs (aire de jeux, services de proximité, activités en rez-de-chaussée des immeubles…).

Les axes centraux du projet :

  • 1er Eco-quartier de la Caraïbe :
    Il s’agit d’une démarche environnementale innovante à travers la prise en compte, dans la conception du quartier et du bâti, du développement durable, à la fois source d’énergie et de qualité de vie. Le projet Bon Air a donc à ce titre, un caractère expérimental reconnu par l’ensemble des partenaires.
    • un chantier à faible impact environnemental (récupération et recyclage des matériaux de déconstruction en fin de vie).
    • une économie de ressources (énergie, eaux, matériaux)
    • une implication de la population pour mettre en œuvre une dynamique participative (modérer la consommation d’eau et d’électricité, inciter à l’action autour du projet…)
    • une utilisation des ressources naturelles (eau de pluie, énergie solaire)
    • une utilisation des matériaux locaux
    • une architecture écologique adaptée à notre climat et à notre situation géographique (construction parasismique, éclairage naturel, optimisation de l’isolation et de la ventilation, choix de produits écologiques)
    • des déplacements mécanisés minimisés en visant à rapprocher l’activité, l’habitat et les loisirs
    • des territoires agricoles et des espaces verts préservés par la densification de l’urbain
    • des espaces verts moins couteux à l’entretien
    • une conception du bâti en harmonie avec notre mode de vie
  • Un espace résidentiel équilibré :
    • 500 logements neufs dont 320 logements en collectifs sociaux et 180 logements en collectifs non aidés
    • une mixité sociale et générationnelle
    • une mixité fonctionnelle : logements, activités, loisirs et équipements de proximités
  • Un cadre de vie équipé et structuré :
    • des services de proximité pour les habitants de la Cité Bon Air et pour l’ensemble du quartier
    • des parkings intégrés aux immeubles
    • une nouvelle liaison vers le Transport en Commun en Site Propre (TCSP)
    • des espaces publics :
      • une place publique, lieu de centralité et de rencontres
      • un square en belvédère sur des terrains en pente
      • un cheminement piéton
    • un patrimoine architectural du quartier valorisé (réhabilitation du Manoir en un espace dédié à la musique)
    • une résidence pour personnes âgées
    • une maison de la petite enfance
    • une ludothèque

Répartition des financements entre les partenaires :

Partenaires Répartition
L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine 16,3 (soit 40%)
La ville de Fort de France 5,8 (soit 14,5 %)
Collectivités 13 (soit 5,3%)
Caisse des Dépôts et Consignation 1,7 (soit 0,7%)
Autres 30,7 (soit 12,5%)

Les acteurs du projet Bon Air Eco-quartier Caribéen

  • L’ État représenté par le préfet
  • L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine représenté par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
  • La ville de Fort de France
  • La Région
  • La Caisse de Dépôts et Consignation
  • La Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM)
  • Le Groupement d’Intérêt Public du Grand Projet de la Ville de Fort de France ( GIP-GPV)
  • La Société Immobilière de la Martinique (SIMAR)
  • L’Association Foncière Logement
  • L’agence de l’Environnement et de la Maitrise d’Énergie (ADEME)

Plan ville durable : « Ré-inventons la ville »

Présenté en Conseil des ministres, le 22 octobre 2008, le plan Ville durable vise à favoriser l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, construire et gérer la ville.

Ce plan se décline en 2 appels à projets lancé par le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement :

  • l’appel à projet EcoQuartier,
  • l’appel à projets EcoCité, tous deux lancés en 2008 et 2011.

Il s’agit de mettre en avant le travail des collectivités territoriales et l’excellence des acteurs français de l’aménagement pour créer une ville plus respectueuse de l’environnement dans le cadre des engagements du Grenelle de l’Environnement.
Le projet Bon Air-Eco-quartier Caribéen, concourt en 2011 à l’appel national pour les EcoQuartiers.
Cette année, 393 dossiers ont été validés dont 39 étaient déjà candidats en 2008. L’ outremer s’est fortement mobilisé avec 13 dossiers présentés. Le projet de Fort de France est proposé au palmarès « renouvellement urbain » comme 21 autres projets dont celui de Saint Pierre à la Réunion. Il est également proposé au palmarès « qualité du projet à la vie de quartier », comme 18 autres projets dont celui de Sainte Marie à la Réunion.

Le projet Portes Caraïbes

Dans la continuité des politiques de résorption de l’habitat insalubre (RHI) et du programme de rénovation urbaine de Fort de France (PDRU), la ville de Fort de France a été retenue dans le cadre de l’appel à projet national du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD), sélection officialisée par le décret N°2009-1780 publié le 31 décembre 2009.

Le Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) constitue la procédure d’intervention privilégiée pour relever les défis liés à la dévitalisation, au dépeuplement, fléau qui touche l’ensemble des coeurs de ville de la Caraïbe. Il a pour objet la requalification générale du quartier par la remise sur le marché de logements réhabilités mais surtout le maintien des services de voisinage et du cadre urbain : espaces publics, services à la population, sécurisation des infrastructures urbaines, désenclavement des quartiers (relance d’une offre de logements variée et attractive).

Historique et contexte général :

Pour des raisons pratiques d’identification et de sens, la Convention de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés est dénommée « Porte Caraïbe ».Il s’agit , en effet de reconnaître par cette appellation, l’identité locale, la richesse historique et le patrimoine de ce quartier de Fort-de-France.

Porte Caraïbe s’appuie sur la nécessité de revitaliser les quartiers de Sainte-Thérèse, Renéville et Faubourg la Camille, quartiers au positionnement stratégique d’entrée de ville et qui sont appelés à connaître des mutations importantes avec l’implantation à l’avenue Maurice bishop, du projet innovant de Transport en Commun en site Propre (TCSP).

L’avenue de Sainte-Thérèse vivait encore dans les années 70 comme un véritable boulevard urbain attractif et dynamique, riche de son commerce (bijouteries, épiceries) et de ses artisans (coiffeurs, garagistes). Mais la mutation urbaine de Fort-de-France et sa progressive dégradation dans les années 70 a affecté rapidement Sainte-Thérèse, quartier d’habitat populaire des ouvriers, dockers et autres travailleurs saisonniers du port ; même si les quartiers plus résidentiels et bourgeois comme Renéville et Faubourg la Camille ont été, sur les problématiques de l’habitat, moins affectés.

Le Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) Fort-de-France se singularise par un environnement riche en matière de projets urbains, avec :

  • le transport collectif en site propre sur l’avenue Maurice Bishop,
  • Bon Air : Eco-quartier Caribéen,
  • La requalification du quartier Dillon,
  • La restructuration des franges urbaines du Port,
  • la création de la Technopôle de Kerlys,
  • le programme de résorption de l’habitat indigne (RHI) du Canal Alaric

Les objectifs généraux du projet :

  • Le projet « Porte Caraïbe qui se déploie sur une durée de 7 ans, s’inscrit dans un projet urbain ambitieux, global, transversal, dans une agglomération du Centre de la Martinique en pleine mutation. Il constitue un projet cohérent en complément du Grand projet de Ville engagé en 2001, poursuivi et prolongé par le Programme de Développement et de Renouvellement Urbain (PDRU) de 2005 (Ville basse, Dillon et Floréal) et du projet Bon-Air engagé en 2008.
  • La priorité du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens et Dégradés (PNRQAD) relève bien de la requalification de l’habitat dégradé, avec un accent mis sur la lutte contre l’habitat insalubre et indigne. Dans ce domaine, le projet prévoit de combiner, des outils incitatifs et coercitifs. Des opérations de rénovation urbaine sont envisagées sur 5 îlots prioritaires :
    • 3 via le dispositif de requalification des îlots anciens dégradés, avec par ordre de priorité les îlots Léontine Poullet, Renéville et Porry,
    • 2 via la Loi Vivien et la résorption de l’insalubre, à Faubourg La Camille et Morne Calebasse

Les axes centraux du projet :

  • Lutte contre l’habitat insalubre et indigne
  • Opération de recyclage des fonciers les plus dégradés
  • Relance de l’offre de logements
  • Lutte contre la vacance
  • Réhabilitations,
  • constructions neuves : LLS, LLTS, logements locatifs intermédiaires, accession sociale
  • Amélioration des fonctions urbaines (circulation, stationnement, Espaces Publics, équipements de proximité)
  • Désenclavement

Les axes complémentaires

  • Un projet sociétal (actions d’accompagnement, relogement, développement humain solidaire, accompagnement à l’insertion et au développement d’activités)
  • Un projet de renouvellement urbain durable (qualité de vie, tranquillité publique, maîtrise de l’énergie)
  • Des objectifs de production de logements neufs ou réhabilités :
    • 155 aides pour l’amélioration de l’habitat privé
    • construction de 100 logements locatifs sociaux (LLS), 20 logements en accessions très sociales (logement évolutif social / LES) et 30 logements sous formes d’un prêt locatif intermédiaire (PLI)

Répartition des financements entre les partenaires :

L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU)
L’État
L’Agence nationale de l’habitat (ANAH)
La ville de Fort de France
La Région
La Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM)
L’agence de l’Environnement et de la Maitrise d’Énergie (ADEME)
La Caisse des dépôts et consignation
Les bailleurs sociaux
Coût total du projet : 39 988 000 euros

Où s’adresser :

DEAL / Service Logement Ville Durable
Unité Aménagement et Renouvellement urbain
Chef d’unité : Yannick LAURENTY ( 05 96 59 58 76 )
Chargée d’études ANRU : Sandra ZAIRE (05 96 59 59 97)

Sites internet et adresses utiles :

  • L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU)
    www.anru.fr

Partager la page

Sur le même sujet