Mission Financement de la recomposition spatiale du Recul du Trait de côte

La Martinique, comme beaucoup d’autres territoires ultra marins, est fortement soumise aux phénomènes d’érosion du littoral, comme en témoigne le recensement effectué par la DEAL pour le compte du CEREMA qui estime à 1263, le nombre de bâtiments touchés à horizon 2052.

Mme Sorya DAOU de l’inspection générale de l’Environnement et du Développement Durable et M. Philippe DEBROSSE, de l’inspection générale de l’administration ont été missionnés pour compléter l’étude déjà réalisée pour l’hexagone, sur le territoire de la Martinique, étude visant à définir un modèle de financement pour la recomposition spatiale des territoires littoraux soumis au recul du trait de côte.

L’objectif de cette mission du 13 au 17 janvier 2025 était d’améliorer la connaissance du statut des biens exposés au recul du trait de côte (notamment au regard de l’occupation illicite sur le domaine public maritime et du processus de régularisation sur la zone des 50 pas géométriques à la Martinique) et de proposer une stratégie de recomposition spatiale en proposant d’éventuelles dérogations législatives ou réglementaires.

Afin de bien appréhender les spécificités de notre territoire, les inspecteurs ont pu rencontrer différents acteurs impliqués dans la gestion de ce risque érosion, notamment les élus et techniciens de Cap Nord, et d’Espace Sud et de la CACEM. Ces rencontres ont été l’occasion pour ces acteurs de l’aménagement du territoire de mettre en avant les actions actuelles de leurs services, les difficultés rencontrées et de formuler des demandes d’adaptations réglementaires. Les visites des sites de l’opération de la RHI (Résorption de l’Habitat Indigne) de Crochemort au Lorrain, du projet de relocalisation du bourg du Prêcheur, des phénomènes érosifs du sentier du littoral de Sainte-Luce, ainsi que des maisons menacées par l’effondrement de la falaise à Basse-Pointe ont permis d’illustrer les différents projets liés au phénomène de recul du trait de côte.

Les éclairages des experts et partenaires (BRGM, Agence des 50 pas géométriques, GIP Indivision et titrement, EPFL, DRFIP) ont été sollicités, ainsi que l’appui de plusieurs services de la DEAL impliqués sur cette thématique (Service Risques, Logement et Paysages, Eau Biodiversité).

Au-delà de la prise en compte des enjeux en matière d’habitat, la mission s’est aussi penchée sur les risques potentiels envers les grandes infrastructures du territoire, à savoir le port et l’aéroport. La rencontre avec la SAMAC et le GPMM a été organisée par le service Transports.
Le SCPDT a piloté l’organisation de la mission. Le rapport de mission devrait être transmis d’ici avril 2025.

Basse-Pointe

Prêcheur

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