Les cours d’eau et plans d’eau

Présentation

Le réseau hydrographique de la Martinique est important :

on dénombre 43 ravines et 161 rivières. On considère que l’île compte 70 cours d’eau principaux. L’essentiel de la ressource est concentré sur seulement 7 bassins versants que sont la Lézarde (116 km2), la Capot (57 km2), le Lorrain (35 km2), le Galion (37 km2), la rivière Salée (36 km2), la rivière Pilote (35 km2), la Roxelane (20 km2). Ce réseau est dense : 70 rivières dont 40 pérennes. La majorité de ces rivières coulent au nord. Elles sont relativement brèves (environ 33 km pour la plus longue) avec un régime à dominante torrentielle.

Les rivières du nord de type "rivière de montagne" : de taille importante, elles coulent dans les vallées encaissées, ce qui génère un écoulement torrentiel de forte énergie. Leur capacité de réserves induit des étiages soutenus. Les rivières du nord les plus importantes sont la Capot et la rivière du Galion.
Les rivières du sud de type "rivière de plaine et de mangrove" : les bassins versants sont moins allongés et les vallées s’élargissent. Le relief est plus doux et les pentes plus faibles. Ces rivières connaissent des étiages rapides du fait du climat et du relief aggravés par la nature du sol (sols argileux) et par la faiblesse des réserves souterraines. Les plus importantes sont la Rivière Salée et la Rivière Pilote.
La rivière Lézarde possède à la fois les caractéristiques des rivières du nord et du sud.

Les fiches décrivant tous les cours d’eau permanents de la Martinique sont disponibles en téléchargement :

Les réseaux d’observation

Pour assurer une bonne connaissance des milieux aquatiques terrestres, la DIREN surveille les débits (hydrométrie générale) et la qualité physico-chimique des cours d’eau. Ce suivi repose sur plusieurs réseaux de mesures :

1 Le réseau d’hydrométrie générale

La DEAL dispose de 30 stations dans sa base de données. 7 sont encore actives en 2005. De nouvelles stations sont en cours de création et le réseau actuel se modernise (télétransmission, …).
Les enjeux liés à la connaissance des débits des cours eaux sont : la sécheresse pendant le carême, les inondations pendant l’hivernage, la ressource en eau pour l’alimentation en eau potable et la dilution des polluants.

Vous trouverez, sur la page "hydrométrie" de ce site, des informations plus détaillées.

2 Le réseau patrimonial (1999-2006)

La DEAL possède depuis 1999 un réseau d’observation des cours d’eau, dit réseau patrimonial. Il est composé de 29 stations sur lesquelles sont effectuées 2 à 4 mesures par an, sur les paramètres physico-chimiques classiques (matières organiques et oxydables, matières phosphorées, matières azotées, nitrates, matières en suspension) et les micro-polluants. Dix de ces points de mesures sont spécifiquement dédiés à la surveillance de la contamination par les produits phytosanitaires.
Les points de mesures, situés à l’exutoire de bassins versants dont l’occupation du sol est caractéristique d’un type de pollution, sont donc susceptibles d’être touchés par un des quatre types de pollutions : industrielle, agricole, urbaine ou domestiques.

Pour accéder auxrésultats concernant la qualité des cours d’eau

3 Le réseau des sites de référence (à partir de 2005)

Dans le cadre de l’étude de définition du bon état écologique de référence des cours d’eau initiée en 2005, un réseau de 9 stations supposées non perturbées par les activités humaines a été mis en place. Ces stations doivent faire l’objet d’un suivi physico-chimique et biologique complet jusqu’à établissement des conditions de référence. Des campagnes de mesure sont réalisées en période de carême, visant à caractériser les peuplements d’invertébrés, de poissons et de microalgues, et à vérifier l’absence de contamination chimique par les pesticides, métaux lourds, matière organique ou nutriments. Ce réseau ne sera pas pérennisé dans sa totalité ; seuls certains sites seront suivis sur le long terme.

Téléchargez ici

Téléchargez ici .

4 Le réseau de contrôle de surveillance (à partir de 2007)

Le réseau de surveillance répond au besoin de suivi de la qualité des milieux aquatiques exprimé par les états membres de l’Union européenne dans la DCE. Il doit permettre de donner une image de l’état général des cours d’eau, qualitatif et quantitatif, et de son évolution sur le long terme, de façon à évaluer les conséquences des modifications des conditions naturelles (changement climatique) et des activités humaines. Il doit également permettre d’évaluer la charge de pollution transportée vers le milieu marin. Ce réseau fera l’objet, chaque année, de 12 campagnes d’analyses physico-chimique (MES, nutriments, métaux, pesticides) sous la maitrise d’ouvrage de l’Office de l’eau et d’une campagne d’analyses biologiques (invertébrés, poissons, diatomées) sous maitrise d’ouvrage de la DIREN.

Téléchargez ici

Téléchargez ici

5 Le réseau de contrôle opérationnel (à partir de 2008)

Dès 2008, un réseau de contrôle opérationnel doit être mis en place pour suivre de façon spécifique les cours d’eau risquant de ne pas atteindre l’objectif de bon état à l’échéance 2015. Ce réseau doit permettre de préciser la nature des perturbations, leur origine, et de vérifier l’effet des actions correctives engagées dans le cadre du programme de mesures prévues par la DCE.

Les études

1 Atlas des poissons et crustacés de Martinique

Plusieurs missions de scientifiques de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse et du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, réalisées entre 1997 et 2000, ont permis la réalisation d’un atlas de la faune carcinologique (ouassous et autres écrevisses) et ichtyologique (poissons) de Martinique. Cet atlas est disponible auprès de la Fédération Départementale des Associations Agrées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de la Martinique (23€).
Vous pouvez le demander à

  • Monsieur le Président de la Fédération de pêche, Maurice Montezume
    7 km route de Balata - 97234 Fort-de-France

2 Etude de définition du bon état écologique de référence des cours d’eau (à partir de 2005)

Une étude visant à définir le bon état écologique de référence des cours d’eau a été initiée par la Diren en 2005, dans le cadre de la DCE. En effet, la DCE prévoit que l’état écologique des masses d’eau soit évalué par écart à une référence locale, pour tenir compte des spécificités naturelles de chaque district hydrographique. La définition de celle-ci est donc primordiale. Cette étude consiste à caractériser les peuplements d’invertébrés, de poissons et de microalgues sur des sites supposés non perturbés par les activités humaines.

3 Etat des lieux piscicole (2006-2007)

L’Office De l’Eau, la DIREN et le Conseil Régional ont co-financé une étude visant à faire un état des lieux de l’environnement piscicole des cours d’eau de la Martinique. Cette étude, avait aussi pour objectif de réaliser un état des lieux des connaissances et de proposer des scénarios de valorisation de cette ressource. Elle comporte plusieurs étapes : - Le diagnostic de l’état actuel des cours d’eau permanents de la Martinique, sur la base de fonds documentaires et de campagne d’investigation de terrain. - L’étude de la dimension ethnologique, sociale et culturelle de l’eau et des rivières de la Martinique - La définition des scénarios stratégiques en terme d’entretien, de restauration, de valorisation des milieux aquatiques, de développement du loisir pêche et en matière de communication et de réglementation. La suite logique de cet état des lieux piscicoles est la réalisation d’un Schéma Départemental de Vocation Piscicole (SDVP) ainsi qu’un Plan Départemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des Ressources Piscicoles (PDPG). Ces deux documents sont de la responsabilité de la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Ils devraient être réalisés en 2010.

4-Diagnostic de la qualité du plan d’eau de la Manzo (2005 à 2008)

Le Conseil Général réalise un diagnostic de la qualité du plan d’eau. Cette étude est subventionnée par la DIREN dans le but de faire le point sur la qualité physico-chimique et les potentialités écologiques de la seule masse d’eau artificielle identifiée dans le district.

Partager la page