Face à la sécheresse, j’ai les bons réflexes

La Martinique bénéficie d’une ressource hydrographique abondante mais inégalement répartie dans l’espace et le temps. La quasi-totalité des volumes d’eau prélevés pour l’alimentation en eau potable (AEP) de l’île provient de captage dans les rivières situées dans le Nord et le Centre. Moins de 6 % de la ressource provient de sources et de forages situés à proximité de la montagne Pelée.

Si la pluviométrie annuelle est importante, le climat de la Martinique comporte une saison sèche de janvier à juin (période de Carême) parfois très marquée avec un déficit de pluie qui peut être sévère.

Ces dernières années ont été marquées par une répétition des carêmes sévères qui se sont traduits par des tensions sur la ressource voire parfois des ruptures de l’alimentation en eau potable. Elles ont conduit le Préfet à prendre des arrêtés sécheresse pour préserver la ressource en encadrant les usages de l’eau. Ces tensions impactent les particuliers, les agriculteurs, les entreprises ainsi que la faune des milieux aquatiques. Le changement climatique devrait accentuer ces phénomènes.

La situation hydrologique des cours d’eau se dégrade et les prévisions météorologiques pour les mois à venir tendent plutôt vers un déficit de pluie. Préparons-nous donc à économiser encore plus cette eau dans nos usages domestiques et professionnels en suivant les conseils diffusés et en respectant les limitations et les interdictions de certains usages.

Les restrictions en vigueur selon le niveau de gravité de sécheresse

Pour faire face à un manque d’eau, les préfets peuvent être amenés à prendre des mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension des usages de l’eau.
Il existe 4 niveaux de limitation, selon la sévérité de l’épisode de sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise.

La zone d’alerte sécheresse, dans laquelle sont prescrites les mesures fixées aux articles R.211-66 à R.211-70 du Code de l’Environnement, est instituée sur l’ensemble du territoire de la Martinique.

Compte tenu de l’interdépendance des territoires Nord, Centre et Sud en matière d’eau, la zone d’alerte sera soumise en totalité, ou exceptionnellement sur certaines zones hydrologiques, à des mesures suspensives et limitatives des usages de l’eau en cas de sécheresse déclarée.

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Niveau 1 : la vigilance

Le niveau vigilance sert à informer et inciter les particuliers et les professionnels : pas de restriction en vigueur mais une sensibilisation des particuliers, des entreprises, des collectivités et des agriculteurs sur les économies d’eau.

Niveau 2 : l’alerte

Les niveaux d’alerte et d’alerte renforcée exigent de réduire tous les prélèvements et interdisent les activités impactant les milieux aquatiques. Jusqu’à 50 % d’économie d’eau peuvent être exigés.

Niveau 3 : l’alerte renforcée

Les niveaux d’alerte et d’alerte renforcée exigent de réduire tous les prélèvements et interdisent les activités impactant les milieux aquatiques. Jusqu’à 50 % d’économie d’eau peuvent être exigés.

Quelques-unes des restrictions :

  • Arrosage des pelouse et massifs fleuris : interdit
  • Remplissage et vidange de piscines privées (plus d’1 m3) :  interdit, sauf remise à niveau et premier remplissage
  • Lavage de voiture : interdit pour les particuliers, soumis à conditions pour les professionnels (utilisation d’un matériel haute pression ou d’un système de recyclage de l’eau)

Niveau 4 : la crise

Le niveau de crise déclenche des interdictions pour préserver les usages prioritaires : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité.

Soumis ou non à des mesures de restrictions, chacun d’entre nous peut adopter les bons réflexes pour économiser l’eau :

Particuliers ?

  • J’évite de laisser couler l’eau ;
  • Je limite les arrosages de mon jardin ;
  • J’utilise mes appareils de lavage à plein ;
  • J’installe des équipements économes en eau.

Collectivités ?

  • Je réduis les fuites dans les réseaux de distribution d’eau potable ;
  • J’ai une connaissance détaillée des volumes d’eau consommés ;
  • Je distribue des kits hydro-économes dans les foyers ;
  • J’optimise l’arrosage des espaces verts et du nettoyage des voieries. Industriels ?
  • Je recycle certaines eaux de nettoyage ;
  • Je mets en place des circuits fermés ;

Industriels ?

  • Je recycle certaines eaux de nettoyage ;
  • Je mets en place des circuits fermés ;

Agriculteurs ?

  • Je mets en place des tours d’eau pour l’irrigation ;
  • J’utilise un matériel d’irrigation hydro-économe ;
  • J’opte pour des cultures qui exigent moins d’eau.

L’eau est une ressource rare, alors économisons-la

Dlò sé lavi, pa gaspiye l

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