COPIL Plan séisme Antilles (PSA) vendredi 19 avril 2024

Le comité de pilotage du plan séismes Antilles en Martinique a réuni ce vendredi 19 avril 2024 en préfecture une cinquantaine de participants, dont les représentants de 26 communes et du ministère de la transition écologique, mobilisés ensemble pour améliorer la protection de la population vis-à-vis du risque sismique.

Les Antilles sont les territoires où le risque sismique est le plus fort à l’échelle nationale. Un séisme majeur pourrait avoir en Martinique et Guadeloupe des conséquences catastrophiques sur les vies humaines et sur le fonctionnement du territoire (accès aux soins, constructions, infrastructures, réseaux…).

C’est pourquoi, dès 2007, le Gouvernement a mis en place le plan séisme Antilles (PSA) pour améliorer significativement la sécurité de la population vis-à-vis du risque sismique. Sur la période 2007 à 2019, environ 1 milliard d’euros ont été investis pour développer la culture du risque et réaliser des travaux parasismiques dans les bâtiments publics prioritaires : écoles, établissements hospitaliers, centres de secours, logements sociaux…

Ce plan a été complètement rénové en 2021, grâce à l’implication des acteurs des territoires antillais (collectivités, bailleurs sociaux, maîtres d’ouvrage, AFD, Banque des territoires, Etat…) et des ministères, qui ont élaboré le document stratégique du PSA pour la période 2021 – 2027, avec l’ambition d’améliorer la culture du risque et d’accélérer les travaux de mise aux normes des bâtiments publics, en particulier des établissements scolaires.

Aujourd’hui, malgré l’engagement des différents partenaires et maîtres d’ouvrage 79% des élèves du premier degré et 62% des élèves du second degré font encore classe dans des établissements non sécurisés vis-à-vis d’un séisme, 53% du parc de logement social reste à sécuriser.

La préfecture de la Martinique a donc organisé ce vendredi 19 avril, en présence de la direction générale de la prévention des risques du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, un comité de pilotage pour relancer la mobilisation collective autour du PSA et mieux faire connaître les dispositifs déjà existants, mais insuffisamment utilisés, pour accompagner les maîtres d’ouvrages dans la prise de décision, puis le lancement et la mise en œuvre de leurs projets.

Le PSA bénéficie en effet d’une mobilisation hors du commun des moyens de l’Etat dans la durée, notamment :

  • les subventions au titre du fonds Barnier, bonifiées pour le confortement parasismique des établissements scolaires (jusqu’à 60% de subvention), pouvant être complétées par d’autres subventions de l’Etat, des collectivités et européennes (FEDER).
  • une offre d’accompagnement des collectivités sur le volet ingénierie, spécifiquement développé pour le PSA : financement à 100 % par l’AFD d’une assistance à maîtrise d’ouvrage pour les communes ; prise en charge à 60 % par le fonds Barnier du coût d’un mandataire de maîtrise d’ouvrage (financier et opérationnel).
  • un accompagnement de proximité des collectivités maîtres d’ouvrage par l’AFD et la DEAL.
| ©DEAL972
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