Les insectes sont une classe d’animaux invertébrés de l’embranchement des arthropodes. Ils sont caractérisés par un corps segmenté en trois tagmes (tête ; thorax pourvu de trois paires de pattes articulées et deux paires d’ailes ; abdomen dépourvu d’appendices) protégés par une cuticule formant un exosquelette. Avec près de 1,3 million d’espèces décrites qui existent encore (et près de 10 000 nouvelles espèces inventoriées par an), les insectes constituent 55 % de la biodiversité des espèces et 85 % de la biodiversité animale (André Nel 2002).
En Martinique, seule une espèce d’insecte est protégée. Il s’agit du scarabée Dynastes reidi, figurant sur l’
Attention ! En cas de projet impactant le dynaste de Martinique, votre projet peut être soumis à une dérogation Espèce Protégée. Plus d’infos en cliquant ici !
Connaissances
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Les Coléoptères
Les Coléoptères scarabéoïdes
Quarante-quatre espèces de Scarabeidae ont été recensées en Martinique dont 11 endémiques de l’île et 10 autres endémiques des Petites Antilles. La seule espèce de Scarabeidae endémique bénéficiant d’un statut de protection en Martinique est le Dynaste hercule (Dynastes reidi) décrit par Chalumeau en 1977 (initialement nommé Dynastes hercules baudrii).
Le Dynaste hercule est le plus grand et le plus gros scarabée de Martinique. Le mâle possède deux cornes en forme de pinces, l’une partant du thorax et l’autre prolongeant la tête. Les adultes sont nocturnes et commencent à voler en début de nuit. La femelle pond dans des troncs d’arbres en décomposition, ce qui permettra à la larve qui consomme du bois de se nourrir durant la totalité de son cycle larvaire pouvant durer 2 ou 3 ans (source : liste rouge UICN).
Cette espèce a été pendant un temps considérée comme une sous-espèce du Dynastes hercules qui dispose d’une aire de répartition relativement large. Or, elle n’est finalement présente qu’à Sainte-Lucie et en Martinique. On la retrouve dans les forêts humides de la partie montagneuse de l’île, ayant des conditions de température modérées.
Actuellement, son habitat situé dans les aires protégées de Martinique est relativement bien préservé. Le Dynaste hercule reste généralement peu abondant et n’est observé qu’au niveau de pièges lumineux du fait de son attrait pour la lumière. Les éclairages continus à proximité des massifs forestiers constituent par conséquent la principale menace pour cette espèce. Cette pression liée à l’éclairage nocturne a conduit à son classement en catégorie “Quasi menacée“.
Les Coléoptères longicornes
Parmi les 60 espèces de Cerambycidae présentes en Martinique, 13 sont endémiques de l’île, et 30 des Petites Antilles.
Les autres Coléoptères
Il existe d’autres familles de coléoptères qui sont également prises en compte lors des inventaires ZNIEFF. Presque chaque année, des espèces nouvelles pour la science sont découvertes en Martinique.
Les Libellules
En Martinique, 26 espèces d’anisoptères (demoiselles) et de zygoptères (libellules) sont présentes, dont Protoneura ailsa, endémique des îles de la Dominique, de la Martinique et de Sainte-Lucie.
Cette minuscule demoiselle vit et se reproduit dans les parties calmes des cours d’eau des forêts humides gardant annuellement leurs feuilles. Les milieux avec des embâcles naturels et des berges végétalisées au réseau racinaire dense semblent lui convenir parfaitement. Les larves se développent à l’abri des végétaux immergés au fond des cours d’eau en attendant leur métamorphose. Une fois celle-ci réalisée, les adultes sont très peu mobiles et ont tendance à rester près de leurs milieux préférentiels qui restent peu fréquents et de faibles superficies (source : liste rouge UICN).
L’association Martinique Entomologie a mené entre 2015 et 2017 un projet d’inventaire des papillons de jour sur toute l’île, afin de mieux les connaître. Vous découvrirez via cette exposition virtuelle les 20 papillons de jour qui sont les plus communs autour de nous, les milieux dans lesquels ils vivent, les plantes qu’ils butinent mais aussi celles qui accueillent leurs chenilles.
Un exemple d’espèce de papillon nocturne endémique de Martinique est le Castnia du Père Pinchon (Castnia pinchoni). Ce papillon, volant de jour, est présent dans les secteurs montagneux humides de la partie nord de l’île, aux pitons du Carbet, au morne Jacob et à la montagne Pelée, entre approximativement 350 et 600 m d’altitude. Il est peu courant de le rencontrer et les spécimens observés jusqu’à présent sont tous des mâles. Ces derniers présentent un comportement territorial et restent postés le plus souvent sur des feuilles, en milieu de journée entre 11 et 13h, de mai à novembre selon les localités (source : liste rouge UICN).
Il n’existe pas a priori de menace immédiate pour le Castnia du Père Pinchon qui vole dans des secteurs non urbanisés, au sein des Réserves biologiques intégrales, mais son aire restreinte a conduit à son classement en catégorie “Quasi menacée“. L’espèce fait tout de même ponctuellement l’objet de recherches par des collectionneurs. La dégradation des habitats forestiers et les changements climatiques pourraient également potentiellement avoir un impact sur cette espèce à l’avenir.
Les ZNIEFF, zones naturelles d’intérêt écologique faunistiques et floristiques, ont été définies en Martinique. Sur ces zones des inventaires précis sont menés, notamment sur les insectes. Depuis 2011, la Société Entomologique Antilles-Guyane (SEAG) a mené ces inventaires et permet au fur et à mesure des années d’acquérir des connaissances sur ces zones et sur les insectes :
Dans l’attente d’un Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) pour le territoire de la Martinique, vous pouvez envoyer un mail à : p-speb.deal-martinique@developpement-durable.gouv.fr, pour obtenir des données complémentaires disponibles sur votre site d’étude en précisant le pétitionnaire, l’objet de l’étude et la localisation du projet (numéro de parcelle).
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