Autres mammifères terrestres

Réglementation

A l’exception des chauves-souris, tous les mammifères observables sur le territoire ont été introduits par l’homme volontairement ou fortuitement. Il s’agit alors d’espèces non autochtones ou exotiques. Parmi ces Espèces Exotiques (EE), certaines se reproduisent très vite, s’adaptent facilement à une importante diversité de milieux, et l’absence en Martinique de leurs prédateurs naturels crée alors un déséquilibre. Ces espèces finissent par être à l’origine d’impacts négatifs de plusieurs ordres : écologiques, économiques et sanitaires. On parle alors d’Espèces Exotiques Envahissantes (EEE).

Pour rappel, il est interdit de détenir ou de tuer des EE et des EEE sans une autorisation préfectorale.
Pour plus d’infos, c’est ici.

Connaissances

  • Le Manicou (Didelphis marsupialis)

Le manicou est un opossum qui appartient au groupe des marsupiaux. Il est présent en Amérique du Sud, en Amérique Centrale ainsi que dans les îles des Caraïbes. L’origine du manicou a longtemps fait débat. Considéré comme une espèce native, il a, pendant un temps bénéficié d’une protection réglementaire stricte et spécifique (de 1989 à 2018). Or, il a été prouvé, grâce à des études archéologiques et génétiques, que le manicou a été introduit pendant la période coloniale. Il s’agit donc d’une espèce exotique (EE). Il n’est cependant pas envahissant. Aucune lutte à son encontre n’est donc préconisée.

©DEAL
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©F.Catzelfis
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Il s’adapte bien à une grande diversité de milieux naturels et anthropisés. Il est à la fois terrestre, arboricole, solitaire et nocturne. Il dispose aussi d’une bonne résilience face à la fragmentation de son habitat et ne présente ainsi pas un degré de vulnérabilité important. Son intérêt patrimonial est ainsi plus culturel qu’écologique.

Le système de reproduction des manicous est propre au fonctionnement particulier de celui des marsupiaux. Le développement des petits n’est pas achevé à la naissance et ils restent dans la poche de la mère pour continuer leur développement. A la sortie de la poche, ils restent dans le nid de la mère avant d’être autonomes. Les individus adultes mesurent entre 30 et 45 cm, pèsent entre 500g et 1,5kg et la longévité est d’en moyenne 2 ans et demi.

La principale menace pour les populations de manicous est le risque de collision via la circulation nocturne. De plus, il arrive qu’il soit prélevé pour la consommation ce qui est interdit et passible d’amendes.

Pour en savoir plus sur le manicou :
  • Les mammifères terrestres éteints

Le rat pilori (Megalomys desmarestii) était autrefois présent en Martinique et était même endémique de l’île. L’état des connaissances sur cette espèce est très lacunaire compte-tenu du peu de vestiges fossiles retrouvés. Ce mammifère à poil long et bicolore était, d’après certains témoignages, déjà rare en 1820 et quasi-éteinte au XIXème siècle. Plusieurs pressions se sont exercées sur ce mammifère. En effet, en plus d’être chassé pour sa viande, il aurait fait l’objet de luttes pour la protection des cultures car il creusait ses terriers dans les parcelles cultivées. L’arrivée d’espèces introduites et envahissantes auraient également accéléré sa disparition notamment la mangouste. Son aire de distribution se serait donc très restreinte au fil du temps se cantonnant exclusivement sur les flancs de la Montagne Pelée jusqu‘à l’éruption de 1902 causant l’extinction totale de l’espèce.

  • Les autres mammifères terrestres EEE

A l’exception des chauves-souris et du manicou, les autres mammifères terrestres présents sur le territoire de la Martinique sont des espèces exotiques envahissantes (EEE), comme par exemple la mangouste, le rat noir ou le raton-laveur.

Pour plus d’informations sur la connaissance des EEE animales, consulter la page qui leur est dédiée.

Données disponibles

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet de l’Observatoire Martiniquais de la Biodiversité

Vous pouvez accéder à des données SIG et des cartes sur : https://www.geomartinique.fr
Des données sont également disponibles sur la base de données www.faune-martinique.org

Dans l’attente d’un Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) pour le territoire de la Martinique, vous pouvez envoyer un mail à : p-speb.deal-martinique@developpement-durable.gouv.fr, pour obtenir des données complémentaires disponibles sur votre site d’étude en précisant le pétitionnaire, l’objet de l’étude et la localisation du projet (numéro de parcelle).

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